Blessure de rejet : de l'armure à la puissance intérieure, le chemin de la réconciliation - Partie 1
La blessure de rejet est l'une des empreintes émotionnelles les plus profondes. Selon Lise Bourbeau , elle se forme dans les premières années de la vie, lorsque l'enfant ressent qu'il n'est pas accueilli ou reconnu dans son essence. Ce sentiment d'exclusion, qu'il soit réel ou perçu, façonne la psyché. Mais il ne s'arrête pas là. Il laisse également une empreinte corporelle , marquant les muscles, la respiration et la posture.
Le rejet n’est pas seulement une expérience mentale. Il est vécu dans le corps comme une retraite intérieure , une forme de contraction musculaire visant à se protéger de la douleur émotionnelle. Cette contraction devient une cuirasse corporelle , terme emprunté à Wilhelm Reich , pionnier de la thérapie psychocorporelle. Comprendre cette dimension corporelle est essentielle pour une approche holistique de la guérison de la blessure de rejet. C'est dans ce sens-là que j'accompagne mes clients.
Qu'est-ce que la blessure de rejet ? Définition et impacts
La blessure de rejet : une empreinte psychique ET corporelle formée dès le plus jeune âge
La blessure de rejet, selon Lise Bourbeau , se forme dans les premières années de la vie, lorsque l'enfant vit des expériences où il se sent non reconnu dans sa valeur intrinsèque . Ce rejet peut être à la fois réel (absence affective d'un parent, critique ouverte, etc. ) ou perçu (une interprétation subjective de l'enfant au regard de ses besoins non satisfaits).
Selon Lise Bourbeau , auteur du livre "Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même" , la blessure de rejet est l'une des premières à se développer. Elle se forme généralement avant l'âge de trois ans, lorsque l'enfant vit des expériences où il ne se sent pas accueilli dans sa singularité ou ses besoins fondamentaux. Bourbeau considère cette blessure comme une atteinte à l'essence même de l'individu , engendrant une sensation de non-appartenance au monde.
Le rejet, dans ce contexte, peut être subtil : une mère émotionnellement distante, un père absorbé par son travail, ou encore des paroles anodines qui, dans la psyché fragile de l'enfant, prennent une résonance douloureuse. Ce sentiment d'être « de trop » ou « inadéquat » pousse l'enfant à se construire une protection : le masque du fuyant , caractérisé par un retrait face aux situations ou aux relations qui pourraient raviver la douleur initiale.
J'ai choisi 2 auteurs pour nous éclairer sur les enjeux majeurs liés à cette blessure :
- Les travaux de Donald Winnicott sur le concept de faux self nous éclairent sur les conséquences identitaires de cette blessure. Je ne développe pas cette approche ici, mais il me semble important d'y faire référence ici. L'être humain est fondamentalement relationnel . Dès la naissance, notre survie dépend du lien que nous avons avec nos figures d'attachement. Lorsque ce lien est menacé — par un rejet, un manque d'attention ou une absence de validation affective —, l'enfant ressent une peur primordiale : la peur de disparaître .
Selon le postulat du psychanalyste Donald Winnicott , un enfant n'existe que dans le regard de l'autre. Si ce regard est absent, dur ou méprisant, l'enfant peut alors développer une "fausse identité" pour s'adapter et tenter de survivre émotionnellement. Le masque social (dont nous parlerons plus loin et que Bourbeau appelle "le masque du fuyant pour la blessure de rejet") en est une des conséquences les plus marquantes. L'enfant qui se sent rejeté adopte ainsi une posture de protection en masquant sa véritable nature pour correspondre aux attentes des adultes. Ce processus aboutit à la création d'un "moi" adapté, mais profondément déconnecté du self authentique. Par exemple, un enfant qui perçoit qu'il est rejeté pour son hypersensibilité développera une façade de force et de détachement. Mais cette adaptation, bien qu'utile à court terme, crée une dissociation entre le vrai soi (l'enfant sensible) et le masque (l'adulte distant) affectant ainsi directement son identité profonde.
- Les travaux de Bowlby sur le rôle des figures d'attachement dans la formation de la blessure. La théorie de l'attachement de John Bowlby et Mary Ainsworth montre à quel point les premières relations de l'enfant avec ses figures parentales influencent son développement émotionnel. Si l'enfant perçoit qu'il doit se conformer à certaines conditions pour être aimé — par exemple, être calme, performant ou obéissant —, il peut développer une peur fondamentale d'être rejeté dès qu'il exprime ses besoins authentiques.
➡️ Exemple clinique : Pauline, une femme de 48 ans venue me voir en sexothérapie, raconte que dans son enfance, elle n'avait jamais le droit de pleurer. Aujourd'hui, elle se sent incapable d'exprimer ses émotions dans ses relations amoureuses, par peur d'être jugée comme étant "faible".
Les mécanismes psychiques du fuyant et les répercussions à l'âge adulte
Le masque du fuyant est un mécanisme de défense destiné à éviter la souffrance liée au rejet. Cela se manifeste par :
- La fuite des relations intimes : pour éviter de revivre la douleur du rejet, le fuyant préfère s'isoler. Ses interactions restent superficielles et il évite de s'attacher ou de s'impliquer émotionnellement.
- L'auto-sabotage : par peur de l'échec ou du jugement, il se retire avant même d'essayer, renforçant ainsi sa croyance qu'il n'est pas digne de réussite ou de reconnaissance.
- Le rejet de soi : ce mécanisme inconscient amène la personne à se rejeter avant d'être rejetée par autrui , en cultivant une faible estime d'elle-même et une tendance à minimiser ses propres besoins.
Ces comportements, bien que protecteurs, isolent davantage le fuyant et renforcent son sentiment d'exclusion.
➡️ Exemple clinique : Sarah, 35 ans, une succession d'échecs amoureux et la peur de l'intimité
Sarah me consulte pour des difficultés dans ses relations amoureuses. Elle enchaîne les liaisons amoureuses sans parvenir à dépasser le stade des premiers mois. Lorsqu'elle commence à se sentir proche d'un partenaire, elle ressent une panique intense et trouve des excuses pour rompre. En explorant son histoire, Sarah évoque une enfance marquée par une mère critique et un père souvent absent. Elle a grandi avec l'idée qu'elle devait être parfaite pour être aimée. Ce schéma, analysé sous le prisme de la théorie de Bourbeau, révèle une blessure de rejet : Sarah associe l'amour et l'intimité au risque d'être jugée ou abandonnée.
À l'âge adulte, cette blessure non résolue est ainsi souvent traduite par :
- Des choix relationnels dysfonctionnels : attirer des partenaires émotionnellement indisponibles, créant un schéma répétitif d'abandon.
- Des difficultés professionnelles : peur de la critique, éviter des postes à responsabilité qui nécessiteraient une forte visibilité, rester invisibles dans leur travail, par peur d'échouer ou de décevoir.
- Des troubles somatiques : maux, de tête, tensions chroniques dans le thorax ou la gorge (souvent sujets aux angines d'ailleurs) sont fréquentes chez les personnes qui retiennent leurs émotions.
Caractéristiques principales de la blessure de rejet selon Bourbeau
Pour reconnaître la blessure de rejet, Bourbeau identifie 9 grands traits caractéristiques :
- Hypervigilance et retrait émotionnel : le fuyant est constamment à l'affût de signes de rejet, ce qui l'empêche de se détendre pleinement dans une relation. Cette vigilance permanente crée un état d'alerte chronique, épuisant sur le plan psychique et physique (j'y reviendrai dans la partie 2 de cet article sur la régulation hormonale du cortisol). La personne va alors fuir émotionnellement pour se protéger de la douleur. Elle va se retirer des relations profondes par peur d'être abandonnée. L'anxiété chronique est comme une seconde peau.
- Manque d'ancrage : une sensation de déconnexion, comme si la personne vivait "hors de son corps" ou déconnectée de la réalité. C'est une sensation très fréquente car l'individu fuit inconsciemment ses propres émotions.
- Difficulté à recevoir : Les compliments ou les marques d'affection sont souvent rejetés ou minimisés car la personne ne se sent pas digne d'amour.
- Peur de déranger : la personne fuyante évite de demander de l'aide ou d'exprimer ses besoins, craignant d'être un fardeau pour l'autre. Elle va surtout minimiser ses besoins pour éviter de déranger. Elle préfère souvent tout faire seule plutôt que de risquer d'être un poids pour les autres.
- Suradaptation : la personne essaie de deviner les attentes des autres pour éviter toute critique ou rejet.
- Immaturité affective : réagir émotionnellement comme un enfant face aux conflits
- Colères implosives : réprimer ses émotions jusqu'à l'explosion.
- Burn-out : se surinvestir pour combler le vide intérieur.
- Sentiment de vide affectif : ne jamais se sentir suffisamment aimé, malgré les preuves d'amour.
- Isolement : se couper des autres par peur de souffrir.
Comme on peut le constater, ce masque du fuyant n'est pas conscient. Il est la conséquence directe de cette peur primordiale de ne pas être accepté pour qui l'on est véritablement. Mais paradoxalement, il enferme la personne dans un cercle vicieux : plus elle se protège, plus elle renforce son isolement et son sentiment de non- appartenance.
La blessure de rejet et la sexualité
En sexothérapie, je rencontre régulièrement des personnes avec la blessure de rejet qui présentent des vécus similaires dans la sphère intime :
- Une peur de l'abandon après l'acte sexuel
- Une inhibition du désir (par peur d'être jugé.e ou rejeté.e)
- Des difficultés à demander ce que l'on souhaite sexuellement
- Des comportements d'évitement sexuel (refus de l'intimité pour éviter le rejet)
Dans certains cas, la blessure de rejet peut également conduire à des pratiques sexuelles compulsives, car la personne recherche une validation rapide et temporaire pour combler le vide affectif.
➡️ Exemple clinique :
Julie, 32 ans, enchaînait les rendez-vous sur des applications de rencontres. Mais chaque matin, elle se réveillait avec un sentiment de honte et de vide profond. Lors d'une séance, elle a exprimé : "je cherche à me sentir désirée, mais ça ne dure jamais. Dès qu'ils partent, je me sens rejetée."
La thérapie a permis à Julie de comprendre que ce n'était pas le rejet des autres qu'elle fuyait, mais son propre rejet intérieur .
Comment la blessure de rejet s'incarne-t-elle dans le corps ?
La blessure de rejet n’est pas seulement une douleur psychologique. Selon la théorie de Wilhelm Reich , élève dissident de Freud et père de la somatothérapie, cette blessure s'inscrit également dans le corps sous forme de cuirasses musculaires. Reich soutenait que chaque traumatisme émotionnel se manifeste par des tensions chroniques qui figent la respiration, limitent le mouvement naturel du corps et verrouillent les émotions.
Ainsi, la blessure de rejet devient une double prison pour la personne qui la porte :
- Psychique : par les récits intérieurs qui rejouent en boucle les scénarios de rejet (auto-sabotage, dévalorisation, dépendance affective, etc).
- Corporelle : par des tensions musculaires inconscientes qui figent le corps dans des postures de protection (répli sur soi, respiration bloquée, regard fuyant, etc).
Les neurosciences affectives, notamment les travaux du Dr Bessel van der Kolk («Le corps n'oublie rien»), ont démontré que le corps garde en mémoire les blessures émotionnelles. La théorie de Bessel van der Kolk sur le traumatisme et celle des cuirasses musculaires de Reich convergent ici : le corps se souvient. Le rejet vécu dans l'enfance ne disparaît pas simplement avec le temps. Il s'ancre dans la mémoire émotionnelle et corporelle, créant alors des mécanismes de défense qui peuvent durer toute une vie. La blessure de rejet laisse une empreinte dans le système nerveux, entraînant une activation constante du système de fuite ou de défense (d'où l'importance de réguler le système hormonal, notamment au niveau surrénalien avec de la phytothérapie bien ciblée).
L'approche de Reich est ici particulièrement intéressante pour accompagner et libérer les personnes avec la blessure de rejet. Reich décrit une série de cuirasses segmentaires qui se forment dans le corps en réponse aux traumatismes émotionnels vécus. Dans le cas de la blessure de rejet, 3 grands segments sont particulièrement touchés :
Le segment oculaire (yeux et front) – Éviter d'être vu
Un enfant qui vit le sentiment de rejet très tôt peut entraîner une inhibition du regard , un réflexe de protection pour éviter le contact émotionnel. La personne tend alors à éviter les regards directs pour adopter une posture fermée et fuyante.
Comme on peut se l'imaginer, ce comportement est souvent interprété comme de la froideur ou de l'indifférence par autrui. Alors qu'en réalité, il s'agit d'une protection inconsciente contre le rejet.
Ainsi donc :
Les personnes souffrant de cette cuirasse adoptent un masque social, jouant des rôles pour éviter d'être elles-mêmes, par peur d'être rejetées.
Le segment thoracique – La respiration bloquée
Selon Reich, bloquer sa respiration est une manière inconsciente de réprimer ses émotions . En retenant sa respiration, la personne évite de ressentir pleinement la douleur du rejet, mais elle bloque aussi sa capacité à ressentir la joie, la connexion et l'amour. La cuirasse thoracique est ainsi une protection contre la douleur émotionnelle . Cela limite non seulement l'oxygénation, mais aussi la capacité à exprimer des émotions comme la tristesse, la colère ou la joie. Autrement dit, en bloquant la respiration, la personne évite ainsi de ressentir pleinement ses émotions.
Ainsi donc :
Un blocage respiratoire s'accompagne d'un refus d'être vu dans sa vulnérabilité, ce qui accentue les comportements d'évitement émotionnel. Les personnes ayant cette cuirasse peuvent fréquemment se sentir «vides», coupées de leurs sensations et émotions profondes.
En sexothérapie, cette respiration bloquée peut également expliquer les difficultés à se connecter au plaisir ou à exprimer ses désirs. Les personnes touchées par la blessure de rejet ont d'ailleurs souvent une relation conflictuelle avec leur corps, qu'elles perçoivent comme une source de honte ou de vulnérabilité.
Le segment pelvien – Rejet de la sensualité et du plaisir
La blessure de rejet impacte souvent le segment pelvien , lié à la sexualité, au plaisir et à la connexion intime .
Selon Reich, les tensions chroniques dans le bassin traduisent un refus d'être touché émotionnellement et physiquement, de peur d'être rejeté ou jugé. La personne peut ainsi avoir des difficultés à se laisser aller dans l'intimité, à exprimer ses désirs ou à recevoir du plaisir sans culpabilité.
Ainsi donc, en sexothérapie :
Les personnes souffrant de cette cuirasse peuvent osciller entre inhibition du désir et comportements sexuels compulsifs, cherchant ainsi à combler le vide affectif par des relations éphémères.
En résumé, la blessure de rejet se manifeste dans le corps par des comportements physiques spécifiques :
Manifestation corporelle |
Impact émotionnel |
Exemple clinique |
Retenir sa respiration |
Répression des émotions |
Difficulté à pleurer ou à exprimer sa colère |
Éviter le contact visuel |
Peur du jugement et du rejet |
Tendance à détourner le regard dans les échanges |
Contracteur le thorax |
Blocage émotionnel |
Sensation d'oppression dans la poitrine |
Tensions dans le bassin |
Difficulté à vivre la sensualité |
Problèmes d'intimité ou de plaisir sexuel |
Posture fermée (épaules rentrées) |
Protection contre la douleur émotionnelle |
Sentiment de vulnérabilité |
Le lien entre cuirasses corporelles et Ombre selon Jung
Le lien entre les théories de Wilhelm Reich sur les cuirasses corporelles et celles de Carl Jung sur l'Ombre peut sembler surprenant au premier abord. Pourtant, les deux approches se complètent pour offrir une vision profonde et intégrative de la blessure de rejet. De mon point de vue, le travail de Reich sur les cuirasses corporelles et le travail de Jung sur l'Ombre sont deux facettes d'un même mécanisme de défense.
➡️ Reich montre que les émotions refoulées créent des tensions musculaires chroniques.
➡️ Jung explique que les émotions rejetées deviennent des éléments de l'Ombre psychique qui contient :
- Les émotions jugées inacceptables (colère, tristesse, vulnérabilité).
- Les désirs perçus comme interdits (besoin d'attention, d'amour, de reconnaissance).
Il est fondamental de noter que l'Ombre n'est pas négative en soi. Elle contient des ressources puissantes (créativité, intuition, vitalité) que l'individu doit réintégrer pour atteindre un état de complétude.
Lorsque ces deux approches sont mises en dialogue, elles révèlent que le rejet, vécu émotionnellement, devient une empreinte corporelle tout en alimentant un rejet intérieur de certaines parties de soi. Pour guérir cette blessure, il est alors nécessaire de travailler à la fois sur le corps (Reich) et sur le psychisme (Jung).
Ainsi donc :
Le travail de Reich sur les cuirasses corporelles et celui de Jung sur l'Ombre partagent un constat fondamental : ce qui est rejeté par l'environnement extérieur devient une charge intérieure.
➡️ Lorsque l'enfant ressent qu'une émotion ou un comportement est rejeté par ses figures d'attachement, il développe une cuirasse corporelle pour éviter de ressentir cette douleur.
➡️ En parallèle, il refoule ces émotions ou comportements dans son inconscient , où ils deviennent des éléments de l'Ombre.
Par exemple :
- Un enfant qui pleure souvent et à qui l'on dit de "ne pas faire d'histoires" développera une cuirasse thoracique pour retenir ses larmes.
- En même temps, il rejettera sa partie vulnérable dans son Ombre, grandissant avec l'idée qu'il doit toujours être fort.
CQFD
Le shadow work : explorer et intégrer les parties rejetées de soi
Le concept de "shadow" (ombre) a été popularisé par le psychologue suisse Carl Gustav Jung, qui explique que chaque être humain possède une part d'ombre, composée de pensées, émotions et désirs que nous considérons comme inacceptables ou incompatibles avec notre image sociale. Ces aspects refoulés, souvent inconscients, influencent pourtant nos comportements et nos choix de manière subtile, créant des blocages émotionnels et relationnels.
Le shadow work consiste à rencontrer ces parts de soi que l'on préfère ne pas voir, afin de les réintégrer et de transformer cette énergie "négative" en force créatrice. Ce travail d'exploration permet de retrouver un alignement intérieur, en réconciliant les différentes facettes de notre personnalité.
Le Shadow Work, ou travail de l'Ombre, est une méthode thérapeutique inspirée des travaux de Carl Jung (1934). Il s'agit d'explorer et de réintégrer les parties de soi qui ont été rejetées ou refoulées. Selon Jung, ces parties forment l'Ombre, une composante essentielle du psychisme humain. Le Shadow Work permet de libérer les cuirasses émotionnelles en accueillant ces émotions et besoins refoulés, souvent liés à des expériences de rejet.
Voici les principaux bénéfices concrets d'un travail accompagné sur l'ombre :
-
Briser les schémas répétitifs dans vos relations amoureuses, familiales ou professionnelles.
-
Libérer les émotions refoulées (colère, tristesse, peur) pour retrouver une paix intérieure.
-
Développer une acceptation de soi plus profonde et authentique.
-
Accéder à votre puissance intérieure, jusque-là emprisonnée dans vos parts d'ombre.
Travailler seul avec ses ombres peut être déroutant, voire effrayant. Certaines blessures profondes nécessitent un regard bienveillant et professionnel pour être explorées en toute sécurité.
➡️ Exemple pratique :
Lors d'une séance, Pauline découvre en Shadow Work qu'elle a caché toujours son besoin d'attention par peur d'être jugé comme "faible". En accueillant ce besoin, elle se libère progressivement de la dépendance affective et renforce ainsi son estime de soi.
Conclusion partie 1
La blessure de rejet n'est donc pas qu'un simple malaise passager. Elle est une empreinte émotionnelle qui s'inscrit dans nos cellules, impactant notre rapport au monde, à l'amour et surtout à soi-même. Cette blessure, ancrée dans l'enfance et souvent réactivée à l'âge adulte, agit comme un filtre invisible à travers lequel nous percevons la vie. Elle déforme notre regard sur qui nous sommes, nos attentes, nos relations, jusqu'à notre manière de respirer. La blessure de rejet est un véritable voyage entre la mémoire émotionnelle et corporelle.
Le dialogue entre Reich et les théories modernes du traumatisme montre que guérir la blessure de rejet passe par une réconciliation entre le corps, l'esprit et le cœur. Il ne suffit pas de comprendre la blessure intellectuelle ; il est nécessaire de la libérer émotionnellement ET physiquement.
La guérison de la blessure de rejet passe par un processus de reconnexion à soi, un chemin qui part de la conscience de soi et qui mène à la libération.
À retenir :
- Le rejet est une douleur universelle, mais il est possible de la transformer en un processus de reconquête intérieure.
- La respiration, le mouvement et la conscience de soi sont des clés essentielles pour libérer les cuirasses corporelles.
- La guérison de la blessure de rejet nous invite à retirer nos masques et à nous montrer tel.le que nous sommes : vulnérable mais authentique.
La blessure de rejet est une empreinte profonde, mais elle n'est pas une fatalité. En prenant conscience des mécanismes en place, il devient possible de rompre le cercle vicieux et d'amorcer un véritable chemin de transformation intérieure. C'est ce que je vous propose de voir et de mettre en pratique dans la partie 2 de cet article.